Multimédia

Ouverture de l’opéra 15 février 1839

Créée par l'orchestre du Conservatoire de musique de Québec sous la direction de Dmitri Zrajevski le 3 octobre 2022 à la salle Louis-Fréchette du Grand-Théâtre de Québec.

Extrait de l’opéra 15 février 1839

Rigodon

La fin du premier acte de mon opéra correspond à une scène du film 15 février 1839 écrit et réalisé par Pierre Falardeau où tous les prisonniers sont rassemblés dans la salle commune de la prison autour d’une grande table de bois et festoient, chantent et dansent avec hystérie dans le but d’oublier un brin leur angoisse de condamnés et de narguer volontiers leurs geôliers. Dans le film, tous chantent et dansent sur un air de flûte traditionnel, alors que dans mon opéra, tous dansent sur un rigodon joué au violon et accompagné par l’orchestre. Le contexte de cette scène m’offrait la possibilité d’insérer une fibre folklorique québécoise dans l’opéra par l’intermédiaire d’un « reel » (rigodon).

 

Deux tableaux coloniaux pour violon seul

I - Un village incendié par le «Grand Brulot»

Ce premier tableau met en scène un village canadien français incendié pendant la nuit par l’armée du célèbre et cruel despote John Colborne, général de l’armée Britannique lors des rébellions de 1837 et 1838. John Colborne, alias «Lord Satan» ou le «Grand Brulot», avait l’impitoyable barbarie d’incendier en plein hiver des villages entiers qui abritaient des rebelles. Les familles de ces derniers périssaient ensuite par le feu, le froid ou la misère.

II - Le cœur de Chénier sur le thème À la claire fontaine

Ce tableau est une représentation musicale des derniers instants de vie du Docteur Chénier, légendaire patriote canadien-français et chef de la division de rebelles à Saint-Eustache.

« La tradition rapporte qu’après le combat, le corps du Dr. Chénier fut trouvé vers six heures et porté dans l’auberge de M. Addison, où on l’étendit sur un comptoir, que là on lui ouvrit la poitrine, qu’on lui arracha le cœur et qu’on promena ce cœur au bout d’une baïonnette, au milieu des imprécations d’une soldatesque effrénée. »

- Laurent-Olivier David, Les Patriotes de 1837-1838

La chanson À la claire fontaine aurait été chantée par les patriotes lors des rébellions. De plus, l’Association Saint-Jean-Baptiste de Montréal en fera l’hymne nationale des canadiens français en 1878.